Un train chargé de pétrole, comme des milliers d’autres trains à travers l’Amérique du Nord, explose dans un centre-ville et tue 47 personnes. L’an dernier, le constat était clair: la tragédie de Lac-Mégantic devait inévitablement se produire, tôt ou tard dans cette ville ou dans une autre. Un an plus tard, avons-nous réduit les risques?
C’est que l’été 2013 avait permis aux Québécois de découvrir tout à coup qu’il y avait eu en quelques années, sans qu’on les prévienne, une croissance phénoménale du transport de pétrole par chemin de fer —gracieuseté des gisements du Dakota du Nord, exportés par train jusqu’à des raffineries comme celle du Nouveau-Brunswick.
Ce même été avait également permis de découvrir combien la règlementation était laxiste —des voies ferrées mal entretenues, une seule personne par train, et globalement, une industrie ferroviaire très mal surveillée. Or, le mois dernier, a été publié un rapport depuis longtemps attendu : le Bureau de la sécurité des transports a pointé 18 causes pour l’accident de Lac-Mégantic, Et si la Montreal, Maine & Atlantic, cette compagnie honnie l’an dernier, est évidemment visée, le gouvernement fédéral porte lui aussi une bonne partie du blâme, pour son laissez-aller.
On notera qu’Ottawa n’avait pas attendu la publication de ce rapport pour annoncer que c’en sera bientôt fini des wagons DOT-111, vieux et inadéquats. En octobre 2013, Ottawa annonçait aussi que désormais, une compagnie ferroviaire devrait dévoiler quel type de pétrole brut elle transporte, puisque certains types, on l’a appris, sont plus inflammables que d’autres...
Bref, est-on plus en sécurité que l'an dernier? C’est la question que nous avons posée à nos deux invités:
- Jean-Bernard Guindon, expert en gestion de risques, co-auteur du livre La gestion des risques majeurs.
- Ianik Marcil, économiste indépendant, spécialisé en transformations technologiques et sociales, qu’on peut lire entre autres dans Le Journal de Montréal.
Écoutez l'émission en cliquant sur le lien audio ci-contre, à gauche.
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les six stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun et Pascal Lapointe. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.
L'émission de cette semaine marque le début de la 7e saison de Je vote pour la science. Un coup de chapeau à Josée Nadia Drouin, de l’Agence Science-Presse, qui a eu la bonne idée de se lancer dans cette aventure en 2008.
En plus d'être archivés ici chaque semaine, nous sommes diffusés à :
- Radio VM le lundi à 13h30 et le mardi à 1h
- Radio Centre-Ville Montréal 102,3 FM le mardi à 11h
- CHOC-FM 104,9 (St-Rémi) vendredi à 17h30
Deux émissions à écouter ou réécouter :
A lire:
- Andrée de Serres et al., La gestion des risques majeurs, Éditions Yvon Blais, 2013.
- Ianik Marcil, «Les barons du pétrole», Voir, 22 juillet 2013.
- Ianik Marcil, «Pétrole : l’inertie fatale», Journal de Montréal, mai 2014.
Rapport du Bureau sur la sécurité dans les transports (19 août)
A ce sujet:
- Jean-Robert Sanfaçon, «Cocktail explosif», Le Devoir, 20 août.
- Yves Boisvert, «Les accusés manquants de Lac-Mégantic», La Presse, 21 août.
