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Lima: le climat d'une conférence sur le climat

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Aimeriez-vous participer à une conférence des Nations Unies sur les changements climatiques? Onze mille personnes venues de 190 pays. Cette semaine à l’émission: deux Québécois qui ont participé à la dernière édition, le mois dernier à Lima, Pérou.

La rencontre de Lima était la 20e du genre. La prochaine aura lieu à Paris en décembre, celle de Montréal remonte déjà à 2005. Elles ne suscitent pas autant d’attention qu’avant de la part des médias.

Et comme il s’agit d’une rencontre annuelle tenue sous l’égide des Nations Unies, elle rassemble des négociateurs représentant tous les pays, en plus d’experts du climat, de l’atmosphère, des océans, de la pollution, des écosystèmes, des forêts... et des finances publiques.

Depuis des années, on a entendu davantage de critiques que de compliments à leur égard. Sont-elles toujours utiles? Pour Hugo Séguin, notre deuxième invité, elles sont «fondamentales». Hugo Séguin en était à sa 11e conférence sur les changements climatiques —jadis comme représentant d’Equiterre, aujourd’hui comme chargé de cours à l’Université de Sherbrooke.

Quant à Maxime Lelièvre, il faisait partie d’une délégation d’étudiants de cette université. Il nous parle de l’ambiance qui régnait là-bas, des groupes et organismes non gouvernementaux, dont ceux représentant les autochtones, particulièrement vulnérables aux changements climatiques et qui ont le sentiment de ne pas être écoutés.

Dans l'ensemble, explique Hugo Séguin, il faut comprendre que c'est un processus long et difficile: il ne suffit pas de faire s'asseoir à une même table autant de pays, il faut aussi réussir à arrimer des rencontres d'experts avec une rencontre politique. En ce sens, ces rencontres annuelles seraient uniques parmi les conférences sous l'égide des Nations Unies.

Nos invités :

  • Maxime Lelièvre, étudiant au baccalauréat à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.
  • Hugo Séguin, chargé de cours à l’Université de Sherbrooke

Écoutez l'émission en cliquant sur le lien audio ci-dessous, à gauche.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les six stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun et Pascal Lapointe. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

Ces conférences annuelles: appelées COP (Conférence des parties), elles sont en partie nées au Sommet international de Rio, en 1992, ou Sommet de la Terre. Ce sommet a lancé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et c’est sous le chapeau de cette convention que les pays signataires (les «parties») se rencontrent chaque année depuis 20 ans.

De la première phase est née en 1997 pour la première fois —et pour la seule fois jusqu’ici— une entente internationale sur la réduction des gaz à effet de serre (GES): le Protocole de Kyoto. Les pays signataires s’engageaient à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’un certain pourcentage avant l’an 2012.

Or, entre 1997 et aujourd’hui, au moins deux choses ont changé:
- la Chine est devenue récemment le plus gros émetteur de GES; mais la Chine, pas plus que l'Inde, n’était pas signataire en 1997, parce que classée pays en voie de développement.
- certains pays influents qui s’étaient engagés à se conformer au Protocole ne l’ont pas fait. Les États-Unis, dont le Congrès a refusé de ratifier l‘entente. Et le Canada, qui s’en est retiré en 2012.

Depuis cinq ans, ces rencontres ont l’oeil sur un nouvel objectif: une deuxième entente, qui réunirait tous les pays et contiendrait des objectifs de réduction plus ambitieux. C’est en théorie lors de la prochaine rencontre, à Paris en décembre, que cette entente devrait être finalisée.

Alain Brunel de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, était également à Lima. Son texte d’ambiance.

Le Pérou, le 4e pays le plus dangereux pour les environnementalistes.

Entrevue à Democracy Now : les contraintes imposées aux manifestants et aux ONG.

En 2011, nous avions reçu à l’émission Catherine Gauthier, qui coordonnait la délégation de l’organisme Environnement Jeunesse.


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